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Valorisation des déchets informatiques

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À Antananarivo, il n’y avait aucune structure qui s’occupe du traitement des déchets informatiques qui peuvent cependant contenir des produits toxiques et dangereux. C’est ce qui a poussé Théo Gallart à créer, il y a 3 ans, Valomada, startup qui s’est spécialisée dans la collecte et le tri de ces déchets.

 

Valomada collecte notamment dans les entreprises. Lorsque celles-ci renouvellent leur parc informatique, Valomada démonte alors les machines et trie les différents composants. Si le cuivre et l’aluminium sont revendus localement, la startup envoie les éléments sensibles comme les puces électroniques dans une usine spécialisée en France.

Valomada collecte également dans les décharges et auprès des marchands de rue qui, parfois, revendent des déchets informatiques. Employant une dizaine de personnes, la startup a récolté 15 tonnes de déchets en 3 ans. Il y a un an, elle s’est lancée en parallèle dans la récupération de plastique mais le développe- ment de cette activité est limité par le manque de financement. “Le traitement du plastique demande des infrastructures énormes entre le stockage et la machine de compression”, explique Théo Gallart.

Quoi qu’il en soit, Valomada a pu vendre le plastique qu’elle a récolté à des entreprises locales qui le transforment. Une partie, qui ne peut être recyclée sur place, est exportée.

Pour le fondateur de la startup, Antananarivo a tout à gagner à valoriser ces nombreux et variés déchets. Au-delà du recyclage, peut être envisagée la production de compost. “Je déplore le fait qu’il n’y ait pas d’acteurs économiques qui soient prêts à investir massivement dans cette valorisation des déchets”.